Il faut pourtant se rendre à une terrible évidence, dans un contexte de crise, les circonstances ne sont pas favorables, « on va au cirque en famille, ça coûte de l’argent », dit Gilbert Edelstein. Le prix de la place s’étale tout de même de 13 € à 45 € en 2017, et surtout, il faut compter avec la concurrence. A l’heure actuelle, bien d’autres spectacles, et animations utilisent des numéros autrefois cantonnés majoritairement aux cirques. A cela, le retour de la semaine de 4,5 jours pour les écoliers, n’a pas vraiment fait pencher la balance du bon côté.
Or, il y a pire, car à l’heure actuelle, non seulement le cirque va mal, mais personne ne veut vraiment l’aider. En cause, les critiques à l’encontre des cirques avec animaux, qui ne donnent pas une bonne presse, et personne ne veut donc être vraiment associé à une image compromettante. De fait, de nombreuses mairies se sont opposés à leur venue.
Le résultat est sans appel, entre 2014 et 2016, le chiffre d’affaires a dégringolé de 7,4 millions d’euros à moins de 6 millions. Rien que le passage à la semaine de 4,5 jours pour les maternelles et les primaires a fait passer, le nombre de spectateurs scolaires de 450 000 par an à 100 000 en trois ans.
Dans ces conditions, continué à entretenir une entreprise itinérante qui compte 120 salariés n’est plus possible. La solution passera peut-être par la réduction de l’activité en itinérance, la plus coûteuse, pour se concentrer sur un parc d’attractions, « Pinderland », en préparation à Perthe-en-Gâtinais, en Seine-et-Marne. Selon le patron de Pinder, qui est aussi le président du Syndicat national du cirque, les trois autres grands cirques français, Arlette Gruss, Bouglione et Medrano sont aussi en difficulté financière.
Crédit photo : isamiga76
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