Un conflit religieux, mais pas très orthodoxe fait rage au Monténégro
0C’est le moment d’évoquer le fameux « troisième larron, il s’agit d’une petite Église du Monténégro, très minoritaire, non reconnue par le monde orthodoxe, qui tente une « renaissance » depuis le début des années 1990. Elle se targue, être la seule authentique dans ce petit pays. Une fois les églises dans le giron de l’Etat, l’Église orthodoxe du Monténégro espère un compromis avec la SPC, pour que les deux clergés puissent les utiliser et se faire mieux reconnaître.
A Cetinje, se trouve le siège de la SPC, mais aussi celui de l’Église du Monténégro. C’est un imposant monastère pour le premier et une simple maison pour le second. Cela suffit pour entretenir le conflit. C’est alors, que le sujet déborde de la sphère religieuse et révèle une autre facette. Il est aussi question, de l’identité nationale, car dans ce petit pays indépendant, un tiers des habitants s’identifient, comme serbes et se raccroche au SPC, pour ne pas complètement briser le lien avec la Serbie voisine.
C’est pour cela, que pour affirmer une nouvelle fois sa particularité, le Monténégro a besoin de sa propre Église autonome, afin de consolider l’indépendance nationale. Le mot d’ordre est simple, l’Église serbe est en Serbie et l’Église monténégrine est au Monténégro.
En attendant, les orthodoxes de la SPC manifestent leur désapprobation. A l’approche des législatives prévues à l’automne, ce serait aussi une manière de défier le pouvoir en place, pour d’autres raisons que l’orthodoxie religieuse.
Crédit photo : ender vatan
PAS ENCORE DE COMMENTAIRE.